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Prix René Jeanne 2004 (SACEM) Discours de Pierre ACHARD: "Si dans les années 80, l'interprète féminime y faisait comme toujours florès, éternelle porte-parole des auteurs et compositeurs en vogue, la femme-auteur y était déjà plus rare, et la femme auteur-compositeur-interprète y détonnait encore plus. Pour une Véronique Sanson, une Marie-Paule Belle, une Catherine Lara ou une Alice Dona, musiciennes averties, que de talents découragés, de carrières en dents de scie ou de destins complexes, pas toujours favorisés par un métier à dominante masculine et à propension marketing où la femme se devait de chanter, pas forcément de penser, et encore moins de savoir le dire... Martine Clémenceau, elle avait tous ces talents, et à mi-chemin entre deux époques du métier (l'arrivée du son, du clip, des F.M., des "producers", du Top 50, etc.), elle a fait partie de cette vague, sur laquelle elle a surfé avec bonheur, puisqu'elle a appartenu à toutes ces catégories en même temps et su résister aux modes, avec charme : compositeur pour d'autres, mais aussi pour elle, auteur, interprète, et même faiseuse de tube international, s'il vous plaît ! A l'occasion. Car outre sa présence évidente, elle avait (et a toujours) un don rare entre tous : celui des mélodies, qui, comme chacun sait, n'ont ni frontières ni âge. Confessions d'une musicienne rayonnante qui n'a pas encore chanté son dernier mot, composé sa dernière note, et fait aussi ici preuve d'une belle plume, qui court toujours derrière la "chanson parfaite". A travers elle, c'est la voix de bien des chanteurs, tant de compositeurs qui nous parle, qui témoigne, et on lui souhaite autant de chance dans ses projets de retour que Valérie Lagrange (qui l'a précédée dans le palmarès de ce Prix) en a eu l'an dernier". Menu rapide
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